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« Intercommunalité : une première réponse à l'opposition en attendant le Conseil municipal de ce soir | Accueil | Intercommunalité : notre vision du territoire »

14/12/2010

Commentaires

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David

Cet article commence aussi par une affirmation fausse qui pourtant était facilement vérifiable : l'intercommunalité contrainte et forcée par la réforme des collectivités territoriales...
Or il y a une exception notamment pour la petite couronne ce qui fait que nos voisins de Bois-Colombes n'entame pas cette démarche.
Cela était tout de même assez facile et rapide à vérifier. D'ailleurs vérifier l'information n'est-ce pas la base du journalisme ?

Philippe Roche

Je suis assez stupéfait que vous osiez parler dans votre commentaire de "vision territoriale", alors que cette décision hâtive a pour principale caractéristique (hormis le hold-up UMP) de n'avoir aucune vision de territoire, mais d'être simplement une union de circonstance entre deux des communes les plus "riches de France !

Jean Spiri

Monsieur Roche,
Je serais stupéfait que vous osiez faire une proposition, et non une critique. Mais vous vous gardez bien de m’offrir une telle joie !
Pour ce qui est de la vision territoriale, je voudrais vous faire plusieurs remarques :
- la première, c'est qu’une vision territoriale peut se définir à toute échelle. L’aménagement du territoire en France procède d’une vision du territoire, celui de la région Ile-de-France devrait également en procéder, et ainsi de suite. Même dans l’organisation d’un quartier, il faut une vision territoriale. Or, depuis le début, vous partez du principe qu'une vision territoriale n'est pas pertinente à moins de x communes. Je ne suis pas d’accord ; en fonction des enjeux, il y a plusieurs espaces projets pertinents, et celui de la communauté d’agglomération en est un.
- la deuxième, c'est qu'il y a des enjeux territoriaux évidents pour cette communauté d'agglomération. Seine-Défense, le nom de la communauté d’agglomération met déjà en avant deux des problématiques territoriales importantes que nous aurons à traiter. Mais elle ne se réduit pas à la question de La Défense - une question obsédante pour vous, à croire que Courbevoie ou Puteaux se résument à La Défense -, même s’il est évident que La Défense constitue pour le territoire de la communauté d’agglomération un centre de gravité autant qu’une rupture territoriale. C’est justement là que se situe une vision territoriale de proximité (car le lien entre La Défense et le territoire peut se traiter à l’échelle de nos deux communes qui partagent la dalle, à l’échelle des 6 communes, à l’échelle de la boucle Nord, à l’échelle du département, à l’échelle de la métropole…), qui fixe comme priorité d’établir une véritable reconnexion entre La Défense et nos villes sur le plan urbain comme sur celui de la mixité des usages et des activités, qui veut faciliter les déplacements transversaux, et qui veut faire évoluer le modèle du quartier d’affaires dans une logique de développement durable, de qualité du tissu urbain et de meilleure prise en compte des besoins de proximité de ses habitants comme de ses salariés. L’EPAD, aujourd’hui EPADESA, n’a jamais porté une telle vision territoriale – ce n’est d’ailleurs peut-être pas son rôle, et il est normal que les communes s’organisent pour porter ce discours et le faire mieux prendre en compte dans les décisions concernant le développement du quartier d’affaires.
Au-delà de La Défense, nous avons de véritables enjeux pour notre territoire commun, celui de faciliter les liaisons entre nos villes, notamment entre nos centres-villes, et d’instaurer une continuité de circulations douces et de transports en commun, celui de reconquérir les berges de Seine, celui d’une diffusion intelligente des activités sur tout le territoire, celui de créer des pôles d’animation, des pôles d’activités sportives et culturelles complémentaires, celui de prévoir un programme local de l’habitat qui permette d’offrir des logements variés répondant à des besoins très divers. C’est aussi tout cela l’intercommunalité ! Sans parler des services supplémentaires que nous pourrons offrir aux habitants par le rapprochement de certaines de nos politiques.
- la troisième, c'est que nous avons bien conscience qu'il faut également développer des partenariats à une échelle plus large. C’est pour cela que nous avons rejoint le SIEP, qui rassemble les villes de Suresnes, Rueil-Malmaison, Nanterre, La Garenne-Colombes et Courbevoie, et qui travaille à un projet de territoire cohérent dans l’optique de développer les pôles qui seront situés autour des gares du Grand Paris, de proposer un réseau de transports secondaire pertinent, de réfléchir à la diffusion du dynamisme économique induit sur toute le territoire, et d’anticiper les questions liées au logement qui pourront se poser. C’est pour cela aussi que nous sommes pleinement investis dans les débats autour du Grand Paris, comme l’a montré notre adhésion au syndicat Paris métropole ou, plus récemment, l’adoption en conseil municipal de la contribution de Courbevoie (que le groupe municipal que vous soutenez n’a pas voté) aux débats sur les futurs réseaux de transport.
Enfin, j'ajouterais que votre laïus sur les communes riches est assez incroyable. Tout d’abord, vous le savez, la péréquation régionale – et maintenant nationale – existent ! Ensuite, vous parlez de vision territoriale. Qui s'exerce a priori sur un territoire continu. Aux frontières de Courbevoie, aucune ville n'est une ville "pauvre » - Nanterre, par exemple, bénéficie de ressources fiscales élevées. Qu'auriez-vous souhaité ? Que nous fassions une intercommunalité avec Clichy-sous-Bois ou Forbach ? C'est un peu loin.... Si vous parlez en revanche des profils de population, je constate qu'il existe à Puteaux comme à Courbevoie une proportion importante d'ouvriers et d'employés. A moins que vous ne pensiez à Nanterre ? (car j'imagine que vous ne pensez pas à Neuilly, une ville plus pauvre que la nôtre en ressources fiscales).
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, comme l'a déjà répété Jacques Kossowski à de nombreuses reprises, nous n'étions pas opposé à une intercommunalité avec Nanterre, bien au contraire, nous avons conscience des complémentarités entre nos villes. Mais ce rassemblement plus large n'était pas mûr, du leur comme du nôtre, ce qui ne nous empêche pas de travailler ENSEMBLE dans le SIEP. D'ailleurs, n'étiez-vous pas opposés aussi au SIEP ?
Par ailleurs, les Courbevoisiens apprécieront que votre seule ambition soit de réduire les moyens financiers de la ville... C'est sûr, c'est une autre ambition. L'hystérie anti-tours à La Défense que vous développez participe, j'imagine, du même projet. Le nôtre, c'est au contraire d’entretenir le dynamisme économique de notre territoire – qui ne concerne pas seulement La Défense -, et d’orienter le modèle de La Défense vers celui d’un quartier d’affaires mixte, durable, mieux intégré et connecté à la ville. Nous ne sommes pas par principe favorables ou défavorables aux tours. Nous sommes capables de demander des aménagements aux programmes, nous voulons que soit mieux prise en compte des questions comme les pieds de tours, l’aménagement de l’espace public, la mobilité, etc., nous voulons établir plus de relations entre la dalle et la ville, nous voulons que l’on pense davantage aux nombreux habitants de La Défense et préserver cette mixité des usages et, enfin, nous n’hésitons pas, comme l’a fait Jacques Kossowski récemment au sujet de la Tour Phare, à dire que nous ne sommes pas d’accord. Mais, je vous l’accorde, nous considérons que la construction de tours dans le premier quartier d’affaires européen ne constitue pas en soi un scandale ! Ce que nous cherchons à faire aujourd’hui, c’est justement créer davantage d’harmonie entre nos villes et La Défense, pour que celle-ci ne soit plus une sorte de construction hors sol qui fonctionne en vase clos. Cela est d’ailleurs essentiel pour l’avenir du quartier d’affaires – un avenir qui concerne l’intégralité de la métropole parisienne, et pour lequel nous ne pouvons pas nous montrer égoïstes : nos villes offrent une qualité de vie, des équipements publics, des services, des commerces de proximité, qui contribueront pleinement à l’attractivité de La Défense. Et nos concitoyens bénéficieront à leur tour des retombées positives de ce dynamisme qui nous permet, comme vous le savez, d’offrir une très grande qualité de services de proximité.
Je constate d'ailleurs, en parlant de cette approche du territoire, que certains de vos collègues socialistes ont plus de bon sens : Nadine Jeanne, élu PS à Puteaux, a désapprouvé le mode d'élection des conseillers communautaires, mais elle a salué la vision territoriale de l'intercommunalité. Voici un extrait de son blog : "De même, nous sommes globalement d'accord avec les lignes de force qui fondent le projet communautaire telles que le soutien aux PME-PMI et commerces, l'aménagement des liaisons à l'intérieur du territoire ou "le développement équilibré de l'habitat au travers d'un programme local de l'habitat élargi à l'ensemble du territoire". Comme quoi, il y a parfois une opposition constructive ! A méditer...

Philippe ROCHE

Toute cette logorrhée pour masquer quelques vérités :
- jamais le conseil municipal n'a été appelé à débattre d'un projet de territoire fondant cette intercommunalité, hormis les idées générales que vous déversez à longueur d'interventions ou d'écrits.
- pourquoi cette précipitation, alors que vous-même en conseil municipal déclariez (au sujet du SIEP) que Puteaux est réticent déléguer ses compétences et que c'est pour cela qu'elle ne souhaite pas adhérer au SIEP ? ... alors que la conséquence de la création de la C.A. est précisément le transfert de compétences !
- enfin le scandaleux hold-up de l'UMP sur les postes de conseillers communautaires

Je vous dénie le droit de me donner des leçons sur cette question (pour votre information, j'ai à titre professionnel participé très activement à la création de la plus importante C.A. d'Ile de France ... dans d'autres conditions de préparation, il est vrai)

Pour terminer, puisque vous parlez des tours qui vous obsèdent, sachez que je ne suis pas plus anti-tour que votre mentor qui attaque la tour Phare. Mais quand un projet comme Hermitage détruit 350 logements sociaux, sans les remplacer, pour y placer des logement de grand luxe il s'agit là d'une politique qui n'est décidément pas la mienne.

Jean Spiri

Monsieur Roche,
je ne puis m'empêcher de sourire, car les auditeurs du conseil municipal savent bien de quel camp vient la logorrhée. Pour le reste, je ne change pas une ligne. "Je vous dénie le droit de me donner des leçons" - on dirait Laurent Fabius disant à Jaques Chirac "Vous parlez au Premier ministre de la France" ! Dénier des droits, Monsieur Roche, ce n'est jamais bon ! Les lecteurs apprécieront …

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