Ce 14 avril 2010 s'est tenu un Conseil municipal roboratif, avec comme morceau de choix le vote du budget, mais aussi l'adoption de l'Agenda 21.
Le vote du budget est désormais un exercice réglé : l'opposition souligne que nous n'en faisons pas assez, tout en nous accusant de faire peser une fiscalité insoutenable sur les Courbevoisiens, et nous tentons de leur expliquer ce que doit être l'action d'une équipe municipale responsable. Parfois aussi, il y a des échanges vraiment intéressants, des remarques pertinentes de l'opposition, des précisions qui profitent à tous. Mais ces moments n'ont malheureusement pas été les plus nombreux lors de ce conseil municipal.
Pourtant, Patrick Gimonet, notre adjoint aux finances, a parfaitement expliqué en quoi ce budget répondait aux attentes des Courbevoisiens et traduisait des vraies priorités politiques. C'est un budget réaliste, qui doit prendre en compte le blocage des recettes de la taxe professionnelle, l'augmentation de la taxe de solidarité Ile-de-France, mais qui est aussi réaliste par une maîtrise de la hausse des dépenses, avec une progression faible de la fiscalité locale (qui reste l'une des plus faibles de France - et il y a tous les abattements possibles). Mais c'est aussi un budget qui devait prendre en compte des exigences nouvelles, notamment en matière de solidarité. Les conséquences de la crise économique se font aussi sentir à Courbevoie, et la progression des dépenses du CCAS, pour les secours notamment, traduit cette priorité. Le budget dévolu à la politique familiale augmente, tant en personnel qu'en investissement. Enfin, le réalisme et l'attention à la solidarité n'empêchent pas l'ambition : 2 millions d'euros d'investissement pour le logement, un million pour la sécurité, 5 millions pour les écoles, 2 millions pour les bâtiments culturels, avec le lancement d'un projet ambitieux pour le Pavillon des Indes, sur lequel je reviendrai prochainement, 5 millions pour le VAL et la jeunesse, des crédits pour des nouveaux espaces verts : difficile de parler d'inaction ! Mais un budget se construit dans un univers de compossibles, avec des contraintes extérieures : de ces contraintes, nous avons essayer de tirer la meilleure action possible pour le quotidien des Courbevoisiens, en tenant compte des projets prioritaires, de leur attente en matière de solidarité et de cadre de vie. C'est ce que j'ai souhaité exprimer lors de ce conseil municipal.
L'opposition a fini par le reconnaître : il y a bien de nouvelles politiques, des services supplémentaires, et des investissements massifs dans différents domaines, depuis la petite enfance jusuq'aux bâtiments culturels. Alors, comme finalement il n'y avait plus grand chose à dire sur le fond, nos opposants ont décidé de justement toucher le fond en instillant des soupçons de malhonnêteté et de conflit d'intérêt. L'objet de ces accusations : la présence de nombreux élus dans les conseils d'administration des associations. Il faut bien sûr rappeler que les élus concernés ne prennent pas part aux votes, que certains d'entre eux étaient au conseil d'administration de l'association avant leur élection, que les administrateurs sont élus par les membres de l'association, que les élus ne sont jamais majoritaires, qu'ils ne dirigent pas ces associations, que certaines associations prévoient dans leurs statuts - et c'est leur droit - la présence d'élus..... Rien n'y a fait, et des mots très durs, jetant l'opprobre sur des élus qui sont aussi des citoyens actifs, ont été prononcés. Car il faut plutôt se féliciter que les élus soient aussi et avant tout des citoyens comme les autres, certes avec des devoirs supplémentaires, mais avec des droits comparables, et qu'ils s''investissent dans la vie sociale de la commune. "On se demande comment ils ont le temps" ironisaient certains - mais faut-il rappeler que chacun a le droit de mener sa vie personnelle et professionnelle comme il l'entend. Si je suis intervenu, c'est parce que j'ai trouvé que ce genre de propos passait la limite : à titre personnel, je travaille, je suis élu, je suis militant, je suis secrétaire général adjoint d'une association, et j'ai une vie personnelle : si tout le monde n'y arrive pas, ce n'est pas mon problème ! Il faut surtout croire que certains ne considèrent l'activité associative que comme une possibilité de noyautage politique ; ce n'est pas notre conception.
Autre sujet d'accrochage, l'Agenda 21. Voici une démarche exemplaire instituée par Jacques Kossowski, mise en place avec dynamisme par Michel Chambers, qui a su associer les habitants au travers de réunions et d'échanges électroniques. Les résultats sont là : un plan d'action à la fois cohérent et précis, la preuve que l'écologie pragmatique n'a pas de couleur politique, et que seul l'intérêt général nous anime. Peut-être est-ce pour cela que l'opposition n'a trouvé que le mépris pour attaquer cette démarche, avant de pousser des cris d'orfaie devant une réponse vigoureuse de l'adjoint mis en cause. Il est facile de crier à l'insulte aprfès avoir passé un quart d'heure à traiter les élus de malhonnêtes ... L'Agenda 21 est une occasion de construire tous ensemble une nouvelle approche de nos politiques publiques : sachons rester responsables.
Au final, nous travaillons, les dossiers avancent, de nouveaux services aux Courbevoisiens apparaissent, le programme de Jacques Kossowski entre en application. Nous avons parfois des échanges constructifs avec certains membres de l'opposition, nous en avons eus par le passé sur le budget, sur l'écologie, sur d'autres sujets encore, et j'espère que nous en aurons à l'avenir, car quoi de plus idiot que de prétendre avoir le monopole des bonnes idées. A titre personnel, j'ai du respect pour les membres de l'opposition qui travaillent et apportent des idées, malgré nos désaccords, et j'attends que la réciproque soit vraie. Pour les dossiers dont j'ai la charge, je compte bien faire appel à la réflexion de tous, parce que cela est normal, parce que cela peut être enrichissant. Quand on est associé, il peut persister des désaccords dans les orientations, et on peut les exprimer. Il faut le faire alors sans mauvaise foi, avec respect. Je ne doute pas que cet état d'esprit soit partagé, dans le souci du bien commun. Un conseil municipal n'est pas un théâtre sans conséquence, c'est la démocratie en action, c'est la formation de cet équilibre fagile qu'est l'intérêt général, qui transcende tous les intérêts particuliers.
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