Issues d’un concept européen, les Écoles de la deuxième chance proposent aux jeunes de 18 à 25 ans sans diplôme une remise à niveau, des stages en alternance en entreprise et un suivi personnalisé. Quand on sait que 150 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme ni emploi, on voit bien l’intérêt d’un tel dispositif. Dans les Hauts-de-Seine, 3 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans diplôme ni formation professionnelle _ une situation particulièrement préoccupante dans la boucle Nord, où 16 % des 18-25 ans restent au bord de la route.
Or, s’il existe déjà seize écoles de la deuxième chance en France réparties sur quarante-trois sites, les Hauts-de-Seine n’avaient pas encore d’implantation. Grâce au partenariat entre les collectivités locales et la Chambre de commerce et d’industrie du département, cette situation va changer : la première École de la deuxième chance du département ouvrira ses portes très prochainement à Clichy-la-Garenne.
Ce projet est porté par 11 communes, Asnières Bois Colombes, Clichy Colombes, Courbevoie, La Garenne, Gennevilliers, Levallois, Neuilly et Puteaux, Villeneuve la Garenne, par le département des Hauts-de-Seine et la région Ile-de-France, en partenariat avec la CCIP 92. Il bénéficie en outre de financements du Fond de solidarité européen et de l’Etat à travers le Fond d’investissement social.
Cette école accueillera 150 à 200 élèves chaque année, avec un enseignement fondé sur une approche pédagogique individuelle, et qui repose sur un partenariat avec les entreprises, les centres de formation, les organisations professionnelles, les spécialistes de l'insertion, les acteurs du secteur sanitaire et social et l'Education nationale. Les enseignements dans les matières générales seront dispensés en petits groupes, avec sept à neuf stages en entreprise à réaliser en alternance avec l'école. Les élèves bénéficieront d'un statut de stagiaire et seront rémunérés entre 300 et 600 € mensuels.
Selon le rapport de la mission parlementaire sur les Écoles de la deuxième chance, parmi les jeunes ayant achevé leur cycle, 61 % ont connu une « sortie positive » : un accès à un emploi dit durable (CDI ou CDD d’au moins six moins) pour 32 %. Espérons que ces taux soient dépassés dans notre département, grâce aux partenariats tissés de longue date entre collectivités, acteurs économiques, de la formation et de l'éducation.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.