Grâce à un travail d'enquête approfondi, mené au péril de ma vie, je suis en mesure de vous livrer un grand scoop : le schéma qui sera adopté demain en Conseil de surveillance de la société du Grand Paris prévoit bien une gare de métro automatique à Bécon-les-Bruyères et une à Bois-Colombes dans la première tranche, celle qui doit ouvrir d'ici 2025. Elles se situeront sur une branche allant de La Défense à Roissy.
C'est le résultat d'un travail en commun mené par les trois maires d'Asnières, Bois-Colombes et Courbevoie, et c'est maintenant un véritable projet urbain que nous devons imaginer autour de ces gares, un projet ambitieux et respectueux de l'identité de nos territoires. C'est aussi une cohérence que nous devons installer entre les différents projets autour des gares, à l'instar de celui que nous avons lancé au niveau du SIEP des deux Seine en choisissant l'équipe réunie par Architecture Studio pour nous accompagner.
Bon, je n'étais pas le seul sur le coup, et le Journal du dimanche a même réussi à se procurer un schéma qui semble définitif. Je ne sais pas s'ils sont sûrs de leurs sources, les miennes en revanche sont solides !
En tout cas, il est intéressant de constater sur ce schéma (sous réserve donc) :
- qu'un accord a été trouvé pour une gare partagée entre Rueil et Suresnes au niveau du Mont-Valérien ;
- que la problématique de la place de la Boule a été prise en compte avec un arrêt prévu ;
- qu'une gare est prévue à Nanterre préfecture, ce qui permettra de mieux relier le centre administratif au reste du département - et profitera aussi à l'Université ; j'en déduis également que la gare de La Défense doit donc bien être connectée au coeur des transports, mais je n'ai pas d'informations précises sur sa localisation exacte.
En revanche, quelques questions importantes restent en suspens et sont renvoyées à après 2025 :
- la liaison La Défense - Versailles avec un arrêt à Rueil Malmaison ;
- une liaison Nanterre-Préfecture - Saint Denis avec un arrêt à Colombes.
Bien évidemment, le coût financier important de ces liaisons supplémentaires explique qu'elles soient retardées, mais il serait souhaitable qu'un calendrier prévisionnel soit déjà annoncé, pour ne pas que ces projets restent dans les limbes.
La liaison avec Versailles et, au-delà, le plateau de Saclay représenterait un atout évident pour nos territoires ; de la même façon, le désenclavement de Colombes, même si la ville bénéficiera prochainement de la prolongation du tramway T1, est une nécessité. Ce tracé incertain n'est sans doute pas définitif, et il faut s'interroger sur l'opportunité d'une gare supplémentaire au niveau de la place de Belgique à La Garenne Colombes.
Malgré ces quelques questions en suspens, nous ne pouvons que nous réjouir de ce tracé définitif qui prend en compte autant les perspectives de développement et d'aménagement urbain de nos territoires que les nécessités d'un tracé cohérent et véritablement utile au niveau de la métropole. Il faut saluer le travail accompli par Maurice Leroy et ses équipes, la société du Grand Paris, la commission du débat public, pour parvenir ainsi à un tracé définitif, à la suite de l'accord entre la région et l'Etat.
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