Le livre de Harry Campbell possède des vertus rares, celle de nous permettre une évasion immédiate, de nous faire rire immanquablement (ah, l'humour anglais), tout en nous apprenant plein de choses fort sérieuses et en nous faisant méditer sur le cruel destin des Nations - et bien souvent des hommes qui les composent (que l'on pense aux habitants de Nauru ou à ceux de Saint-Kilda). Car il ne s'agit pas seulement de géographie nostalgique, elle est aussi souvent passionnante pour son analyse du présent ! Merci donc à Alain Veg, le libraire de La bouteille à l'encre rue de Colombes, de me l'avoir fait découvrir.
Certes, le qualificatif d'idéal pour le train du matin peut paraître peu laudateur. C'est tout l'inverse ! Nous autres banlieusards savons bien combien de tels livres sont précieux pour affronter trains, métros, bus, etc. : il faut nous inviter à la rêverie, nous captiver, et tout ça en peu de lignes à la fois ! Rares sont les livres qui y parviennent de façon intelligente. Par sa forme en chapitres courts, par sa vivacité d'écriture, sa drôlerie autant que son érudition, et l'imaginaire qu'il réveille en chacun de nous, Mais qu'est donc devenu le Tanganyika ? est en effet idéal pour mettre un peu de piquant, de savoir et de rêve dans nos journées ! Attention à ne pas manquer l'arrêt, il est aussi très prenant, et l'on rêve que l'auteur ne s'arrête pas à ce coup de maître. Il y a tant de toponymes en déshérence qui ne demandent qu'à être réveillés...
Une lecture complémentaire de l'Atlas des îles abandonnées (http://jeanspiri.typepad.fr/blog/2011/01/mon-atlas-des-%C3%AEles-abandonn%C3%A9es-.html), dans une veine qui, j'espère, n'est pas prête de se tarir !
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