Apèrs trois mois de présence sur internet, via une page Facebook et un blog, il est temps de tirer les premières leçons.
La première, c'est que l'on se prend facilement au jeu. Peu importe que ce blog ait pour l'instant peu de lecteurs, que mon réseau Facebook soit encore peu étoffé, on essaie de publier le plus souvent possible, via l'i-phone notamment, un petit mot, une photo, un commentaire. Plutôt sympa. Mais chronophage. Et avec un petit côté mystérieux : que deviendront, notamment pour le lecteur, ces posts semés au vent ?
La deuxième, c'est l'image que l'on projette. Déjà, une recherche Google avec son nom, c'est parfois surprenant. Mais avec Facebook, cela devient une image que l'on construit soi-même, et qui pourtant ne reflète que très imparfaitement ce que l'on est. Candidat aux régionales, ma page avait une vocation essentiellement politique, même si j'essayais de changer un peu de registre parfois (car ma vie ne se limite pas à une longue série de tractages, si, si). Depuis que la campagne s'est arrêtée, un mélange de notations d'humeur, de banalités, et d'articles. Un peu pompeux parfois, un peu superficiel souvent. Dur de faire passer à la fois ses convictions, un soupçon d'humour et de profondeur mêlés. Pourtant, ce mélange est intéressant : une lecture, un voyage, un engagement politique sont des éléments très différents, mais qui montrent bien que l'homme ne se réduit pas justement à sa profession, un mandat... Rassurant.
La troisième, c'est que malheureusement, scripta manent. Ce magnifique post "rendez-nous le printemps", qui a son sens un jour de pluie qui suit cinq de beau temps, est assez risible dix jours après. Et j'en passe...
Il n'en reste pas moins que Facebook est un outil convivial, facile, qui permet de jouer sur tous les registres, et qu'il est particulièrement efficace en période de campagne électorale par exemple. A condition d'étoffer son réseau, d'être bien suivi, et de savoir alterner notations d'actualité, et réflexions (d'où la complémentarité avec un blog). Sans quoi il ne s'agit que d'ajouter du vent au vent, et d'accréditer le fait que la pensée comme l'action politique peuvent se résumer à des statuts, à un tweet... Mieux vaut veiller à ce que ces posts forment un tableau pointilliste, qui obligent à prendre du recul pour avoir une vision plus globale.
Un retout critique, quoi de mieux pour continuer à écrire sur les nuages sans scrupule...et semer des posts à tout vent.
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