Les Journées du Patrimoine sont souvent synonymes de queues interminables devant les Palais de la République. On se souvient de Philippe Seguin accueillant chaque visiteur de la Cour des Comptes, illustrant au mieux le lien entre le citoyen et l'État.
Mais ces Journées sont aussi l'occasion de découvrir un patrimoine de proximité, souvent méconnu, qu'il soit accessible ou non au public en temps normal. A Courbevoie, la plupart des monuments sont ouverts toute l'année au public, mais cela ne veut pas dire qu'ils soient fréquentés. Et il y a aussi de véritables découvertes, comme le musée des Cosaques rue Saint-Guillaume, créé par des Russes blancs après la révolution. Et il faut mentionner que bientôt l'un des monuments emblématiques sera restauré, grâce à l'action d'Yves Jean, adjoint à la culture : le Pavillon des Indes. Ici une photo de la salle des mariages de la mairie, pour ceux qui ne seraient pas encore passés devant Monsieur le Maire.
D'autres monuments méconnus attendent le visiteur. Certaines ambassades parisiennes sont magnifiques - ou inattendues. C'est le cas de l'ambassade de Russie (sur les maréchaux dans le XVIe, à ne pas confondre avec la résidence de l'ambassadeur, un hôtel particulier un peu trop ripoliné du VIIe). Ce colossal édifice du plus pur style soviétique comporte de magnifiques et gigantesques fresques, sculptures, etc., à la gloire des travailleurs et des peuples de l'URSS, ainsi qu'une immense salle de réception, plus grande que la Galerie des Glaces - dixit, mais je laisse à chacun le soin de faire la comparaison esthétique… Il faut ajouter que des agents de sécurité qui ont bien connu Brejnev ont le don de surgir derrière vous par une porte dérobée - et l'on aura une idée de l'intérêt de la visite d'un des bâtiments les plus laids de Paris.
J'ajouterais enfin que j'ai eu la chance de guider les visiteurs dans un monument historique qui n'est pas souvent ouvert aux visiteurs. Il s'agit du château de Mecorat à Ruffieux en Savoie, qui est dans la famille d'une amie. Une très belle expérience que de faire découvrir un lieu, son histoire, mais aussi quelques fous rires mémorables, car nous agrémentions, avec la bénédiction du propriétaire, cette visite de détails de plus en plus fantaisistes. Que les visiteurs nous pardonnent (il y a désormais prescription), 95 % de la visite était exacte, et il faut bien un peu de fantaisie pour rompre la monotonie !
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