La deuxième édition du Festival des Mots libres aura lieu au Parc des Pléiades, derrière la mairie, du vendredi 20 au dimanche 22 mai. L'année dernière, plus de 3000 visiteurs ont participé aux animations et jeux, rencontré des auteurs, débattu de leurs livres préférés. L'édition de cette année sera marquée par une thématique phare, les dictionnaires, avec un parrain de renom : Alain Rey. Cette grande manifestation autour de la langue française, destinée à tous les publics, tous les âges, offrira de nombreuses activités ludiques et instructives pour vous amuser avec les mots : Trivial Poursuit littéraire géant, atelier slam, contes, speed booking, mais aussi découverte du braille, etc… Vous trouverez toutes les informations sur http://www.ville-courbevoie.fr/loisirs/culture/festival-des-mots-libres-2011/.
Les principaux temps forts :
VENDREDI 20
- 21h : Concert littéraire avec Philippe Djian et Stephan Eicher
SAMEDI 21
- 11h : Les enfants du Conservatoire chantent Anne Sylvestre
- 15h : Carte blanche à Alain Rey
- 17h : Rencontre avec Frédéric Pommier, Le goût des mots
- 20h : Le Bal Bourvil
DIMANCHE 22
- 14 h : Finale du grand tournoi des mots croisés des collèges
- 14 h 30 Rencontre-lecture autour du dictionnaire des tracas, le Baleinié, qui invente de nouveaux néologismes poétiques et drôlatiques pour nos tracas quotidiens
- 16h : Remise des prix aux enfants
- 16h30 : Parlez-vous le langage des flics et des voyous ? - rencontre avec Philippe Normand.
- 18h : Scène slam
Et pour se mettre en jambes, je vous propose un extrait de l'indépassable Un mot pour un autre de Jean Tardieu :
MADAME DE PERLEMINOUZE
Fiel!... Mon zébu!... (Avec sévérité .) Adalgonse, quoi, quoi, vous ici ? Comment êtes-vous bardé ?
MONSEUR DE PERLEMINOUZE, désignant la porte.
Mais par la douille!
MADAME DE PERLEMINOUZE
Et vous bardez souvent ici?
MONSEUR DE PERLEMINOUZE, embarrassé.
Mais non, mon amie, ma palme... mon bison.Je... j’espérais vous raviner... c’est pourquoi je suis bardé ! Je. . .
MADAME DE PERLEMINOUZE
Il suffit ! Je grippe tout ! C’était donc vous, le mystérieux sifflet dont elle était la mitaine et la sarcelle ! Vous, oui, vous qui veniez faire ici le mascaret, le beau boudin noir, le joli-pied, pendant que moi, moi, eh bien, je me ravaudais les palourdes à babiller mes pauvres tourteaux... (Les larmes dans la voix) Allez!. .. Vous n’êtes qu’un. . .
À ce moment, ne se doutant de rien, Madame revient
MADAME, finissant de donner des ordres à la cantonade.
Alors, Irma, c’est bien tondu, n’est-ce pas? Deux petits dolmans au linon, des sweaters très glabres, avec du flou, une touque de ramiers sur du pacha et des petites glottes de sparadrap loti au frein... (Apercevant le comte. À part .) Fiel !. . . Mon lampion
Contribution avec ce poème d'Henri Michaux:
LE GRAND COMBAT
Il l'emparouille te l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libuque et lui baruffle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et vous regarde,
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.
Henri MICHAUX ; Qui je fus Gallimard, 1927
Rédigé par : David | 18/05/2011 à 12:47