Raymond Aubrac, figure héroïque de la résistance et époux de Lucie Aubrac, s’est éteint dans la nuit de mardi, à l’age de 97 ans.
Entré dans la résistance dès 1940, il a été l’un des cofondateurs du mouvement Libération Sud. Il était le dernier survivant des chefs de la Résistance arrêtés à Caluire en juin 1943 et l’une des dernières personnalités de la Résistance à avoir connu Jean Moulin.
Après la guerre, il a aidé à la reconstruction du pays, en tant que Commissaire de la République à Marseille d’abord, puis responsable des opérations de déminage sur l’ensemble du pays.
Bien des années plus tard, interrogé sur ce que signifiait la résistance, il avait répondu ; « Surveiller ce qui se passe, essayer de comprendre ce qui se passe dans la société qui nous entoure. Et quand on a le sentiment qu'on est devant une injustice, réagir à l'injustice et ne pas se contenter de la constater mais essayer de faire quelque chose. Pour moi c'est ça la Résistance, ça couvre des petits gestes et aussi quelques aventures. »
Il était l’un de « ces héros de l’ombre qui ont sauvé l’honneur de la France, à un moment où elle semblait perdue », comme l’a dit le président Nicolas Sarkozy.
Un lycée de Courbevoie porte déjà le nom de Lucie Aubrac, auquel nous pourrions accoler celui de Raymond Aubrac. C’est une manière de transmettre aux jeunes générations l’héritage de ces héros, et cette phrase marquante de Lucie Aubrac : « le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent. »
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