Une bonne question, qui m'a été posée lors de la Soirée d'accueil des nouveaux Courbevoisiens le 7 février dernier : pourquoi n'y a-t-il pas de Vélib à Courbevoie, alors qu'il y en a par exemple à Putreaux, Neuilly et Levallois ?
Ce n'est pas une question de volonté politique, mais bien de droit. Le contrat de fourniture de vélos en libre service est lié au contrat d'affichage publicitaire parisien. L'extension des Vélib en banlieues a donc été décidée par le Conseil de Paris, dans un avenant avec JC Decaux titulaire du marché, dans un rayon de 1,5 km autour de la capitale, pour ne pas considérer qu'il s'agissait là d'un nouveau marché qui ne respectait pas les règles de concurrence. C'est une approche qu'a validé le Conseil d'Etat en insistant justement sur le caractère limitrophe des communes.
On oublie trop souvent que le Bois de Boulogne, comme le Bois de Vincennes, appartient à la ville de Paris, ce qui explique que des communes comme Puteaux, Suresnes ou Saint-Cloud soient considérées comme limitrophes. Courbevoie ne se situe malheureusement pas dans ce rayon de 1,5 km, et ne peut donc bénéficier de l'extension du Vélib.
C'est un sujet que nous avions abordé lors de la création de la Communauté d'agglomération Seine-Défense avec Puteaux. Mais malheureusement il n'y a pas de possibilité juridique d'extension sur Courbevoie.
Cela veut-il dire pour autant que nous soyons condamnés à ne pas entrer dans la lumière vélibesque ? non ! Tout d'abord, le contrat Decaux arrivera à échéance un jour (sa durée est de 10 ans) et je ne sais pas qui reste propriétaire du système. Sera-t-il alors opportun de séparer les deux contrats, et de faire fonctionner Vélib' suivant le modèle Autolib', reposant sur une adhésion à un syndicat des communes souhaitant en bénéficier ? C'est ce que nous souhaitons, car c'est le bon sens même : aujourd'hui Vélib' s'est imposé à une échelle qui dépasse Paris comme un mode de transport alternatif crédible. Mais si cela ne se réalise pas, il nous reste toujours le plan B : la mise en place d'un système de vélos en libre-service au niveau du département ou d'une grande communauté d'agglomération (comme celle qui pourrait voir le jour sur le territoire du SIEP des deux Seine élargi). Bien évidemment, le désavantage est clair : ce système n'est viable que s'il existe des véritables stations d'interface, bien fournies, qui permettent de passer d'un vél'Hauts-de-Seine (désolé je n'ai pas fait sup de pub) à un Vélib' facilement.... Mais elle rend la situation des communes moins dépendantes de questions de contrats qui seront discutées dans cinq ans par d'autres. Et il y a des questions financières de taille critique du système.
Qu'en pensez-vous ?
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