Ce mercredi 1er février, le Président de la République a établi le 4e bilan du plan Alzheimer 2008-2012, qui comportait trois grands objectifs : améliorer la connaissance de la maladie pour la guérir, améliorer la qualité de vie des malades et des aidants dans le respect de leur dignité, et faire de la maladie d’Alzheimer un véritable enjeu de société. N’oublions cet immense travail qui a été accompli ces dernières années.
A l’aube de la cinquième et dernière année de ce plan, le bilan suivant peut être dressé : les objectifs scientifiques et sociétaux seront atteints, voire dépassés d’ici 2012. En particulier, la reconnaissance européenne et internationale du plan dès 2008 a contribué à changer le regard sur la maladie, et la création d’une Fondation a permis de donner un vrai coup d’accélérateur à la recherche. En ce qui concerne l’amélioration concrète de la qualité de vie des malades et des familles, le déploiement des solutions de terrain préconisées par le plan est en marche. Certaines solutions ont déjà atteint leurs objectifs, notamment l’augmentation du nombre de consultations mémoires, la création d’une consultation d’annonce et d’accompagnement, ou encore la mise en place de journées de formation pour les aidants. D’autres sont en cours de généralisation, comme le développement sans précédent d’unités spécialisées dans la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer (nous le savons bien à Courbevoie puisque deux EHPAD dotés de telles unités vont voir le jour prochainement), avec un renforcement en personnel correspondant, le déploiement d’équipes spécialisées dans la réhabilitation cognitive à domicile (Courbevoie et Neuilly candidatent ensemble pour monter une telle équipe), le renforcement de solutions de répit diversifiées, ou encore le déploiement sur tout le territoire des MAIA. Les MAIA, ce sont des solutions innovantes d’intégration des services et des professionnels sur un territoire, qui permet d’assurer une prise en charge globale, et de mettre fin à la situation d’une complexité insoutenable que rencontraient les malades et les familles auparavant, avec des dizaines d’intervenants, une information parcellaire, une méconnaissance de la palette de solutions, etc. Ce sont 55 MAIA, et elles seront 100 de plus d’ici la fin de l’année prochaine. Je suis fier d’avoir pu contribuer, même modestement, à la réussite de cette mesure dont j’ai été le pilote durant deux ans. Et j’en profite pour indiquer qu’il faudra garder un pilotage et un soutien national pour cette mesure quelques années encore.
Le bilan du Plan disponible sur le site http://www.plan-alzheimer.gouv.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_Alzheimer_1er_fevrier_2012.pdf indique qu’une ou deux années supplémentaires seront nécessaires pour atteindre le déploiement complet. C’est la volonté qu’a manifestée le Président de la République : qu’il y ait une suite au Plan Alzheimer, que cet élan collectif ne retombe pas ! Nous avons tant progressé, il faudra poursuivre la mobilisation.
Je tiens à saluer tous les acteurs de la réussite de ce Plan, depuis Joël Ménard et tous les membres de la Commission, l’équipe du Plan Alzheimer conduite par Florence Lustman, les administrations de l’Etat, agences et caisses qui ont su se mobiliser, mes collègues de l’époque et d’aujourd’hui, qui se sont beaucoup dépensés, et bien sûr tous les professionnels formidables, chercheurs et représentants du monde associatif auprès de qui j’ai tellement appris, et qui ont été les relais infatigables de cette action. Tous étaient réunis ce mercredi, et c’était un bonheur de voir que cet engagement de tous était présent comme au premier jour, et que tous ceux qui avaient participé au Plan avaient été marqués par cette aventure avant tout humaine.
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