Grâce à la politique volontariste mise en place par Jacques Kossowski et Martine Leventic, adjoint au maire délégué à la petite enfance, ce sont plus de 2500 enfants qui sont pris en charge chaque jour grâce à la ville de Courbevoie. Cette réalité d'une prise en charge très large, qui repose sur des strcutures adaptées et diversifiées, l'opposition municipale ne veut pas la voir. Lors du conseil municipal du 19 octobre, ils ont renouvelé leurs critiques contre la gestion des crèches par la mairie. Pour eux, la petite enfance doit rester un service public relevant de la gestion municipale, et toutes les DSP sont condamnables, par nature. C'est un parti-pris idéologique que nous dénonçons : notre seule préoccupation, c'est d'accueillir le maximum d'enfants courbevoisiens en crèches, dans les meilleures conditions possibles, et nous utilisons les solutions les plus adaptées. D'ailleurs, les familles ne s'en plaignent pas, bien au contraire, et ne font pas la distinction entre crèche municipale et DSP. En outre, il est totalement faux, comme le prétend l'opposition que nous privilégions les DSP aux crèches. Nous avons en crèches municipales plus du double de places qu'en crèches gérées en DSP, et il faut ajouter les crèches familiales - sans compter les sept halte-garderies. Et sans compter les enfants qui bénéficient d'une aide de la ville pour une prise en charge à domicile. L’allocation mise en place permet à toute famille quelque soit son niveau social de bénéficier d’une aide de la mairie, de la CAF et du Conseil Général.
Mais nous faisons face, dans nos crèches municipales, aux même difficultés que toutes les autres communes d'Ile de France : le statut et la rémunération contraintes pour les crèches publiques, la difficulté à trouver des logements bon marché à proximité sont des freins réels et bien connus au recrutement, que ne connaissent pas les prestataires privés, comme ne cesse de le souligner Martine Leventic, dont il faut saluer le travail remarquable. L'opposition lie cette question à celle du logement social, mais outre le fait que notre politique est saluée tant en termes quantitatifs (un quasi doublement en 10 ans) que qualitatifs (cf. les nombreux articles sur le nouvel immeuble avenue de l'Arche), il faut souligner que le préfet a jugé illégal de réserver tel ou tel logement pour des catégories professionnelles particuliaires. Cela ne nous empêche pas d'agir : il existe des structures à Courbevoie où l'on accueille de jeunes travailleurs ; le CCAS paie la caution d'entrée et un Fonds de solidarité logement peut être mis en place.
L'opposition semble oublier que la DSP est bien un service public, délégué à un prestataire privé, mais un service public. Les places en crèche sont attribuées par la ville, de la même façon transparente que toutes les autres - c'est précisé dans le cahier des charges. La CAF donne son agrément, de même que le conseil général, et la mairie est très exigeante quant au respect de la qualité d'accueil et de la formation du personnel. C'est ce qu'a également rappelé Yolande Deshayes, conseillère générale chargée de la petite enfance et adjoint au maire. Mais les contrôles de la CAF, du département et de la ville ne semblent pas suffire à l'opposition ! Jeter ainsi l'opprobre sur des structures qui nous permettent d'offrir un service apprécié aux Courbevoisiens, dénigrer les personnels qui travaillent dans les crèches en DSP est bien dans la méthode de l'opposition. Nous ne pouvons accepter ces méthodes, et je ne suis pas certain que les parents les cautionnent. Concernant l'évaluation des DSP, Martine Leventic a demandé une étude précise qui nous permettra de montrer que, dans certaines conditions, cette formule est adaptée. Il y a par ailleurs des différences que nous assumons, et qui rendent la comparaison difficile. Ainsi nous sommes une des rares communes à placer encore des enfants en janvier. Ceci est un choix politique alors que nous demandons à tous nos prestataires privés de terminer l’accueil des enfants fin septembre-début octobre ; aussi leurs recettes sont elles nettement supérieures. Nous n'avons jamais prétendu que la DSP était la panacée ; nous avons juste dit que, dans certains cas, elle était la solution aux besoins des parents.
Nous sommes dans le pragmatisme, dans le service rendu à l'habitant, l'opposition n'est que dans l'idéologie. C'est certainement pour cela que les habitants nous font confiance pour améliorer leur quotidien, et que la politique exemplaire et variée, adaptée aux besoins de chacun, en matière de prise en charge des enfants de Courbevoie est même un des facteurs qui pousse de nombreux jeunes ménages à venir s'installer dans notre commune.
Bonsoir,
en reflexion sur notre future mode de gestion de notre futur multi accueil, pouvez vous me dire sur quelles conditions la dsp est plus appropriée que la régie (en évitant tout ideologie politique car nous sommes une communauté de communes où le débat est plus rural/ville centre)
merci pour votre réponse
ps je suis pas élue mais coordonatrice enfance jeunesse !
Rédigé par : maillard | 14/12/2010 à 19:14
Bonsoir Madame Maillard,
Les 2 arguments principaux en faveur de la DSP portent :
1/sur le personnel
- facilité de recrutement pour le secteur privé en raison de son attractivité (même si dans le temps cela est un peu moins vrai); entreprises perçues par les professionnels comme modernes, dynamiques avec une politique de gestion des RH ciblée permettant des évolutions rapides de carrière vers des postes à responsabilité ; absence de concours à passer et CDI
- absentéisme moindre : constaté, s'explique en partie par l'application de la règle des 3 jours de carence de la sécurité sociale en cas d’arrêt maladie, et, souvent, des équipes plus jeunes
- une gestion du personnel petite enfance consommatrice de temps et d’argent (gestion des départs, des recrutements, des congés maladie, des congés maternité…)qu’il peut être souhaitable de déléguer (de même que l’entretien courant de l’équipement)
2/ sur les coûts
Les différentes études réalisées par les communes démontrent que le coût annuel d’une place de crèche reste moins élevé en DSP qu’en régie, frais de gestion compris (que les communes ont toutefois dû mal à évaluer à leur juste valeur pour leurs propres crèches).
A ces arguments s’ajoute le fait que les structures privées, tenues d’appliquer les mêmes normes de sécurité et de ratio de personnel qualifié, sont aussi contrôlées que les crèches municipales et que les tarifs pratiqués sont les mêmes (barème CAF).
A contrario on peut indiquer :
1/ le turn over est souvent élevé dans le personnel, ce qui peut poser d'autres types de problèmes et désagréments.
2/ le prestataire n'a souvent pas la même souplesse que les crèches municipales. Ainsi, nous accueillons des enfants supplémentaires jusqu'en janvier en crèches municipales, nous pouvons utiliser la complémentarité entre les différentes structures municipales, etc.
3/ le suivi financier est absolument indispensable.
C'est le point majeur pour les DSP : il faut être très précis sur ce qu'on attend du prestataire et très attentif au suivi financier. Tout est dans le cahier des charges et son suivi pour encadrer le prestataire privé ce qui implique d’avoir des compétences internes en mairie.
C'est pour cela que nous avons choisi de mixer les solutions dans notre ville, pour profiter des avantages des deux solutions. Mais je conçois que ça n'est pas toujours possible. L'important est bien la maîtrise des attentes comme des résultats, le suivi, ainsi que l'homogénéisation des procédures (par exemple, attribution des places,...) pour que à la fois la collectivité et les habitants s'y retrouvent.
Bien cordialement
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 15/12/2010 à 20:09