Je reproduis ici l'article qu'a écrit un de mes coauteurs, Alexandre Brugère, au sujet du Discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault : http://www.citoyendesvilles.fr/?p=99. J'y souscris !
Il y aurait beaucoup à dire sur la (trop ?) longue déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault. Un court passage du discours, passé plutôt inaperçu, m’a particulièrement interpellé :
« (…) Je n’oublie pas non plus, ces millions de nos concitoyens qui vivent aujourd’hui éloignés des grands centres urbains, les classes populaires et les classes moyennes habitent souvent ces villes que l’on qualifie de périurbaines ou dans les zones rurales. Et bien ce sont ces Français qui ont souvent les conditions de vie les plus dures. A la précarité de l’emploi s’ajoutent des temps de transport à rallonge. Et bien je veux, qu’à côté de l’effort marqué et nécessaire à destination pour les banlieues, que l’Etat se tourne aussi vers ces territoires souvent négligés et redéploie ses moyens vers leurs directions. »
L’intention est là. Elle est louable. Et puis … plus rien.
Si le diagnostic sonne juste, Jean-Marc Ayrault n’a avancé aucune solution concrète. Le malaise exprimé par une partie de la population, qui vit dans des zones cumulant les handicaps, est pourtant bien réel. En matière de santé, quid de la désertification médicale ? Et pour les parents, quelle réponse aux disparités constatées en matière de solutions de garde d’enfants ? Pour la jeunesse, autoproclamée priorité n°1 du quinquennat, quelle solution face aux difficultés d’accès aux formations ? Et à l’emploi ? Pour tous, quelle solution durable contre les écarts de loyers ? De pouvoir d’achat ?
Le Premier ministre donne le sentiment de ne pas avoir pris la mesure de la gravité de cette fracture territoriale.
Une occasion manquée, alors que Cécile Duflot, la ministre de l’Egalité des territoires, reste désespérément silencieuse sur ces questions (cf. Lettre ouverte à Cécile Duflot).
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