Le Grand Paris, d'ici 2025, ne signifiera pas seulement un nouveau réseau de transport automatique, mais aussi l'émergence de nouveaux pôles urbains, ces territoires de projet du Grand Paris qui développeront l'excellence de la région capitale dans des domaines aussi variés que la création, la finance, les biotechnologies, etc., et constitueront également de nouveaux centres humains pour se loger, se cultiver, se divertir. Pour les mettre en valeur et montrer la nouvelle dynamique qu’a enclenchée le Grand Paris, certaines personnalités plaident pour que le Grand Paris organise une Exposition Universelle d’ici 2030. C'est une proposition à laquelle je souscris entièrement.
Cette exposition aurait pour vocation de mettre en avant la culture et les nouvelles technologies autour d’un thème principal « créer ensemble ». Voilà comment la décrit Jean Christophe Fromantin, maire de Neuilly, dans son article « Pourquoi le Grand Paris doit proposer l’organisation d’une grande Exposition universelle en France avant 2030 » : « En invitant les territoires et les peuples à se rencontrer pour créer, en mettant les visiteurs en scène, en ouvrant des ateliers de création, en permettant à chacun d’interagir avec le monde grâce aux technologies, on positionnerait la France et le Grand Paris comme le plus grand espace de créativité, de rencontres et d’expression moderne des cultures ».
Les expositions universelles ont toujours été des leviers pour l’urbanisme et l’innovation, depuis la première exposition de Londres en 1851 jusqu’à celles plus récentes (Séville en 1992, etc.). Le métro de Paris, de Montréal ou de Lisbonne, la Tour Eiffel, etc., sont ainsi nés à l’occasion d’expositions universelles. La France a organisé sa première exposition universelle en 1855 sur les Champs-Elysées, et six autres ont eu lieu à Paris. La ville de Courbevoie est d’ailleurs marquée par cette histoire puisqu’elle a la chance d’accueillir deux vestiges de l’exposition universelle de 1878, la façade du Pavillon de Suède-Norvège (façade côté Seine du musée Roybet-Fould) et un fragment du Pavillon des Indes toujours visible dans le Parc de Bécon et qui sera bientôt rénové. Il pourrait d’ailleurs être intéressant de travailler à un parcours sur ce thème dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines, deux départements où les vestiges sont nombreux.
L’exposition universelle du Grand Paris serait donc l’occasion d’illustrer et de renforcer ce dynamisme urbain et humain du Grand Paris, et de poser dans ce nouveau paysage les jalons urbains significatifs qu’évoquait Roland Castro. Elle permettrait d’attirer des dizaines de millions de visiteurs (73 millions à Shanghai en 2010) et constituerait une opportunité de développement économique, technologique, technique et culturel. Elle serait un levier extraordinaire pour nos territoires ; il est évident que La Défense et les communes voisines pourront constituer un des pôles d’animation majeurs de cette exposition, en misant non seulement sur l’axe majeur mais aussi sur les pôles secondaires qui vont se créer grâce aux nouvelles stations de métro automatique. D’où l’importance d’ailleurs que ces pôles soient pour certains bien différenciés, avec une programmation qui sorte du couple bureaux/logements pour aller vers la culture, la convivialité, l’innovation.
Aujourd’hui, aucun choix n’a été fixé par le Bureau des Expositions internationales pour après 2017 : il est donc temps de se mettre sur les rangs pour organiser l’Exposition universelle du Grand Paris d’ici 2030. Avec tout le projet de Grand Paris initié par Nicolas Sarkozy, nous avons retrouvé de l’ambition : à nous de la montrer au monde !
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