Lundi 17 janvier a eu lieu la réunion organisée par la Commission du débat public au sujet de la gare de Bécon-les-Bruyères prévue par le projet de métro automatique du Grand Paris. Cette réunion fut l’occasion pour les habitants de Courbevoie, de Bois-Colombes et d’Asnières de s'exprimer sur ce projet qui mettra la gare de Bécon-les-Bruyères à une demi-heure de Roissy comme d’Orly, et qui reliera notre ville à l’ensemble de la couronne autour de Paris, à des lieux de vie, des lieux d’emploi, des lieux de loisirs qui nous seront très facilement accessibles. Les trois maires d’Asnières, de Bois-Colombes et de Courbevoie ont défendu ce projet d’une station à Bécon-les-Bruyères, qui est prévue dans le projet du métro du Grand Paris, mais pas dans celui d'Arc Express de la région. La société du Grand Paris a d'ailleurs précisé que l'union des trois maires avait été un facteur déterminant dans le choix de Bécon-les-Bruyères comme gare du super métro. Nous sommes encore dans une période de discussions entre la région et la société du Grand Paris pour faire converger les projets : aussi n’hésitez pas à vous mobilier en contribuant sur le site http://www.debatpublic-grandparis.org/.
Vous trouverez ci-joint le document à télécharger qui résume la position des trois villes.
Quelques données
Autour de la gare de Bécon-les-Bruyères, un bassin de 22 000 habitants et de plus de 10 000 salariés, qui va encore croître puisqu’en plus de Colgate, Aviva, GDF-Suez et IBM déjà installés dans la ZAC des Bruyères, la Coface et l’INPI vont bientôt s’y installer. Le caractère mixte du quartier, à la fois zone résidentielle dense à l'esprit village et zone d'emploi importante, a joué un rôle important dans le choix d'y prévoir une gare.
Les caractéristiques du projet
Un métro automatique qui vise à relier les grands pôles de la métropole entre eux, mais aussi à assurer une desserte des pôles de vie et d’animation (40 gares). Il est prévu pour transporter 2 à 3 millions de voyageurs par jour, à 65 km/h de moyenne, avec un métro toutes les 85 secondes en heure de pointe. Il est possible d’estimer les trajets futurs grâce au simulateur http://www.metrograndparis.com/carteit/ ; dans le cas de Bécon-les-Bruyères, Roissy sera à 26 minutes, Orly à 36 minutes, le Pont-de-Sèvres à 12 minutes, etc. Ce réseau structurant de rocades permettra des correspondances faciles avec les moyens de transport existants, puisque 85 % des gares auront des correspondances. Cela permettra de désaturer les réseaux existants comme le RER A, la ligne 13, le réseau Transilien.
La mise en service aura lieu entre 2018 et 2023. Le coût total sera de l’ordre de 22 milliards et sera financé en partie (20 %) par des taxes sur les entreprises et les ménages franciliens (à hauteur de 11€ par foyer fiscal par an).
Les caractéristiques de la gare de métro de Bécon
Le métro passera sur ce tronçon entre La Défense et Gennevilliers en souterrain. La gare sera elle-même en majorité souterraine – avec des excroissances d’accès. La ligne passera à plus de 20 m sous le sol, ce qui limitera les nuisances, d’autant plus que le tracé empruntera des voies existantes (rues ou voie ferrée).
Une concertation sera lancée lorsque le principe d’une gare à Bécon aura été définitivement acté, afin d’en définir la localisation précise. A priori, elle devrait se situer dans le triangle de voies entre la gare Transilien et la ZAC des Bruyères, permettant à la fois une connexion aisée avec la gare existante comme avec le nouveau quartier des Bruyères. Cette nouvelle gare sera d’ailleurs un moyen d’améliorer les liaisons piétonnes entre le quartier de Bécon côté Courbevoie, le côté Asnières et le nouveau quartier des Bruyères.
Le positionnement de cette gare devra être articulé avec les autres moyens de transport, comme les lignes de bus, ainsi qu’avec les circulations douces.
L’aménagement de la gare elle-même sera aussi l’objet d’une concertation, afin de définir les services et commerces qui pourront y prendre en place, dans un esprit de complémentarité et non de concurrence avec l’offre commerciale de proximité existant.
Les débats
Une préoccupation majeure exprimée par les habitants est de ne pas pénaliser la mise à niveau des lignes existantes, et notamment de la ligne Transilien. La crainte a été exprimée à de nombreuses reprises que ces nouveaux investissements ne viennent remettre en cause des travaux nécessaires, comme la mise aux normes d’accessibilité de la gare Transilien. La société du Grand Paris a bien précisé qu’il s’agissait de deux problèmes différents qui ne relevaient pas des mêmes interlocuteurs. Ils ont souligné que si la région ne réalisait pas Arc Express, elle disposerait de marges de manœuvre supplémentaires pour la mise à niveau de l’existant. Concernant la mise aux normes de la gare de Bécon, les trois maires ont rappelé qu’ils ont interpelé la région, la SNCF et RFF à de très nombreuses reprises sur la question. Le président de la région, alors en campagne pour sa réélection, avait promis que les travaux seraient achevés en 2014. Mais les maires ont découvert que la solution qui serait opérationnelle en 2014, celle de la passerelle avec des ascenseurs et des escalators, nécessite une participation financière de la part des villes, qui n’était pas prévue au départ. Les négociations se poursuivent, mais l’objectif de 2014 est maintenu.
D’autres questions ont été posées, notamment sur la nécessité d’un parking pour éviter le stationnement sauvage la journée, l’articulation renforcée avec les lignes de bus, ou encore l’impératif de sécurité dans le nouveau métro comme dans la gare et ses abords. La question d’une connexion avec la ligne J de Transilien qui relie le Val d’Oise à Saint-Lazare a été posée, avec la suggestion d’une gare supplémentaire à Bois-Colombes. La société du Grand Paris a répondu qu’il s’agissait d’une alternative avec la gare de Bécon et que leur choix s’était porté sur Bécon, au vu notamment du dynamisme du quartier et de l’existence d’autres interconnexions avec la ligne J. Certains intervenants ont critiqué la desserte des aéroports, au nom du caractère polluant de l’avion : il leur a été répondu que la société du Grand Paris n’allait pas s’excuser d’aller desservir les aéroports, qui représentent des pôles majeurs d’activité, de tourisme, mais aussi d’emploi !
Un projet urbain
Ce projet, comme je l’ai souligné, sera l'occasion d’une véritable réflexion urbaine sur le quartier de Bécon-les-Bruyères, en lien avec les villes de Bois-Colombes et d’Asnières. J’aurais l’occasion de revenir sur ce sujet, mais nous devons absolument veiller à conserver son caractère particulier à notre zone commerçante et résidentielle, mieux la relier au côté Asnières, mieux l’articuler avec la ZAC des Bruyères à Bois-Colombes, ses activités, ses logements, ses espaces verts (qui vont augmenter grâce à la réalisation d’une coulée verte avec le soutien du Conseil général sur le tronçon Bécon-Les Vallées qui n’est plus utilisé). Et nous devons valoriser les atouts de Bécon, pôle de convivialité et d’animation essentielle en complémentarité avec d’autres pôles comme le centre-ville de Courbevoie et La Défense.
Et d’autres projets pour Courbevoie !
L’équipe municipale conduite par Jacques Kossowski agit pour que notre ville soit toujours mieux connectée à l’ensemble de la métropole francilienne. Nous nous sommes ainsi positionnés globalement sur les projets Eole de prolongation du RER E, de LGV Paris-Normandie, et pour les gares du Grand Paris, à Bécon, mais aussi à La Défense, comme je le rappelais dans la note http://jeanspiri.typepad.fr/blog/2010/12/courbevoie-se-positionne-sur-les-transports-du-grand-paris.html qui résumait la contribution rédigée sous l’égide de Pierre Bordeaux, adjoint au Maire chargé de la prospective. Vous pouvez d’ailleurs consulter le document joint, à télécharger, qui explicite la position de Courbevoie dans ces débats.
Téléchargement CAHIER ACTEUR LGP
C’est cela avoir de l’ambition pour notre ville !
Bonjour j'habite Asnières, je passe tous les jours devant la phase 3 des travaux de la Zac des Bruyères, pourriez vous me dire ce qu'il va y avoir à cet endroit ??
Je souhaiterai aussi savoir si due à ces travaux le quartier va prendre de l'ampleur ou il faudra bienôt déménager ??
Merci de votre réponse
Rédigé par : Laetitia | 18/01/2011 à 22:07
Bonjour,
Il y a plusieurs phases encore à réaliser, comme on peut le voir sur la carte disponible à l'adresse http://www.bois-colombes.com/2009/2009-zonage3.jpg. La zone 2 est bientôt achevée et accueillera, outre IBM et des filiales de GDF, la Coface et l'INPI. La phase 3 n'est pas encore définie, car elle doit faire l'objet de discussions avec RFF, la SNCF et l'Etat. Si le site de Bécon-les-Bruyères est au final retenu pour une gare de métro du Grand Paris, il est probable que cette zone accueille la gare, et donc il faudra concevoir le projet en fonction. Il sera soumis à concertation.
Les travaux seront limités (surtout côté Asnières, pas impacté directement) puisqu'ils se dérouleront dans une zone qui sert aujourd'hui d'aire technique pour la SNCF. Concernant les nuisances liées à la construction du métro, elles seront limitées par le fait que la ligne est souterraine, à plus de 20 m sous le sol, en qu'elle empruntera de préférence le sous-sol de voies existantes (voie ferrée et rues), évitant au maximum de passer sous les immeubles. Bien évidemment, le chantier aura quelques nuisances liées au transport des matériaux de construction, mais les communes veilleront à ce qu'elles soient très limitées, grâce aux possibilités de stockage qui existent justement sur les terrains actuellement SNCF, et en limitant les mouvements à la journée en semaine. Un comité de suivi des travaux associant les riverains, comme il en existe par exemple pour les grands travaux à La Défense, pourrait être créé.
Je ne pense pas qu'il faille déménager, bien au contraire !!! Tout d'abord, la présence d'une gare, si elle est bien aménagée et sécurisée, est un plus évident, puisque les transports depuis le quartier seront facilités. Ensuite, un tel projet est un levier d'amélioration pour l'ensemble du quartier. Ces améliorations commenceront dès 2012 puisqu'avec le concours du conseil général, la voie ferrée actuellement inutilisée sera transformée en coulée verte. Le projet sera l'occasion de repenser la facilité de déplacements entre les différents pôles du quartier, et d''une réflexion d'ensemble sur le quartier, son animation, ses services, sa voirie, etc., à laquelle les habitants seront associés. J'ajouterais enfin qu'il a bien été précisé que le quartier devait conserver son animation commerciale, son caractère résidentiel, son charme, et sa caractéristique de quartier mixte entre des implantations de grandes entreprises et une qualité de vie de proximité reconnue.
Le quartier de Bécon va au contraire devenir toujours plus attractif et agréable à vivre, c'est ma conviction. Et ce n'est pas seulement un avis d'élu, c'est aussi celui d'un Béconais depuis que j'ai l'âge de deux ans !
N'hésitez pas à me demander des précisions, j'espère n'avoir pas été trop long.
Bien cordialement,
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 19/01/2011 à 12:43
Merci pour toutes ces précisions. Habitant à Asnières Quartier des Bruyères (rue des Bruèyères) depuis 2001, je suis assez étonnée de voir les petits magasins de proximité fermer de jours en jours. Par exemple il ne reste plus qu'une boulangerie, un traiteur Chinois ainsi qu'un petit magasin d'antiquités rue Parmentier, alors qu'il y a de la place pour 3 magasins supplémentaires. Le Pressing au coin de la rue de Strasbourg et Sablière, le magazin de vieux journaux rue de Belfort, le boucher et le traiteur fin de la rue Faidherbe, le boucher rue de la Sablière ont fermés leur porte ces 5 dernières années. Asnières Bécon les Bruyères ressemble de plus en plus à un quartier mort ce qui fait que nous devons traverser la voie férrée pour aller faire nos courses à Courbevoie. Voila pourquoi je suis inquiète et je me demande si un jours je ne rentrerai pas chez moi seulement pour y dormir.Y a t'il des futures projets concernant les magazins de proximité ? merci pour vos réponses.
Rédigé par : Laetitia | 20/01/2011 à 20:12
Bonjour,
étant élu de Courbevoie, et non d'Asnières, je ne sais pas si des projets de revitalisation commerciale sont en cours d'étude. Du côté de la mairie de Courbevoie, nous sommes dans une réflexion d'ensemble pour le quartier Bécon (qui inclut les rues et la place de la gare qui sont sur la commune de Courbevoie bien qu'étant du côté dit Asnières de la gare) et sa revitalisation, avec des projets de voiries partagées, de réaménagement de l'espace urbain des places, etc., qui ont vocation à renforcer l'attractivité, notamment commerciale, du quartier. Une concertation pourrait être lancée en 2011-2012 pour définir les priorités, et des premiers projets lancés dès 2012. Je pense que cela aura un impact postitif y compris sur les rues voisines situées à Asnières. Par ailleurs, il me semble évident que l'ouverture d'une gare de super métro pourra participer, d'ici une dizaine d'années, d'un renouveau de l'offre commerciale. Et nous veillerons à ce que l'aménagement de la gare, au niveau commercial, ne se fasse pas au détriment du commerce de proximité auquel nous sommes tous attachés. Nous devons d'ailleurs réfléchir davantage aux outils dont disposent les communes pour conserver des commerces de bouche de proximité.
Bien cordialement,
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 24/01/2011 à 16:36
Merci pour votre exposé très intéressant. J'y lis : La question d’une connexion avec la ligne J de Transilien qui relie le Val d’Oise à Saint-Lazare a été posée, avec la suggestion d’une gare supplémentaire à Bois-Colombes. La société du Grand Paris a répondu qu’il s’agissait d’une alternative avec la gare de Bécon et que leur choix s’était porté sur Bécon, au vu notamment du dynamisme du quartier et de l’existence d’autres interconnexions avec la ligne J.
Alors là, je me demande si ne pas faire une correspondance avec la ligne J (qui dessert entre autre Argenteuil) ne serait pas une erreur historique. Le but de ce super-métro est de raccourcir les distances et mieux répartir les flux de voyageurs. Or, si Bécon-les-Bruyères a une fréquentation et une attraction très correctes, je constate que les deux lignes Transilien qui y passent desservent déjà Nanterre et La Défense, comme le super métro. La ligne J (par exemple à Bois Colombes ou à Colombes, voire même à Asnières) a une légitimité qui me semble encore supérieure à être en correspondance avec le métro automatique. ca participerait vraiment bien davantage à faciliter les déplacements banlieue-banlieue.
Donc s'il devait se confirmer que le métro automatique n'est pas en correspondance avec la ligne J, outre que je trouverais ça vraiment très, très dommage, il faudrait obtenir la garantie qu'on retiendra comme solution de consolation (qui ne sera que partielle) une correspondance à Asnières entre la ligne J et les deux lignes Transilien qui desservent Bécon ! Est-ce envisageable en termes, notamment, de saturation que ça peut entraîner en gare d'Asnières ? Je me suis souvent demandé pourquoi cette correspondance n'existait pas.
Savez-vous si des discussions ou des études ont déjà été menées pour cette correspondance à Asnières ?
Pensez-vous qu'il soit vraiment inenvisageable que le métro automatique soit en correspondance avec la ligne J ?
Rédigé par : Florent | 25/01/2011 à 19:20
Bonsoir,
je partage votre avis qui a été exprimé par de nombreuses personnes lors du débat public. Il semblerait que cette option progresse dans le cadre des discussions de finalisation du tracé, dont la dernière version publiée dans Le Parisien il y a quelques jours indiquait, en mode optionnel, un arrêt à Bois-Colombes en plus de celui de Bécon. Il ne faut donc pas hésiter à contribuer sur le site du débat public du Grand Paris (http://www.debatpublic-grandparis.org/).
Bien cordialement,
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 26/01/2011 à 00:05
Je n'ai pas d'informations concernant une correspondance renforcée à Ansnières, mais j'imagine que si la correspondance directe avec la ligne J n'était pas retenue, c'est une option qu'il faudrait creuser et défendre.
Rédigé par : Jean Spiri | 26/01/2011 à 00:07
Merci pour votre réponse.
Je pense que la ligne J doit vraiment être en correspondance avec le métro automatique. La correspondance entre Transiliens à Asnières offrirait moins de correspondances. Mais il aurait également été possible de mixer les deux en faisant la station du métro automatique à Asnières (la ligne J pourrait alors être en correspondance directe non seulement avec le métro mais aussi avec les mêmes lignes de trains que celles qui passent à Bécon) plutôt qu'à Bois Colombes. La station suivante aurait pu être Gabriel Péri (gare routière en plus du métro 13) plutôt que les Agnettes (seulement le métro 13).
Mais la ville d'Asnières demandait simplement une gare aux Agnettes ! http://www.asnieres-sur-seine.fr/Publications/Communiques-de-presse/Future-ligne
La gare d'Asnières est davantage saturée et se prête, du coup, peut-être moins à une croissance des flux de voyageurs. Et elle est déjà assez bien desservie.
Sinon, pour revenir à Bécon, je crois effectivement que l'implantation de la station de métro et de ses sorties ne sera pas évidente. Il faudrait :
- d'un côté faire une sortie vers le tunnel de correspondance de la gare,
- de l'autre côté faire une sortie vers la ZAC et une autre rue Edgar Quinet (proche du boulevard de la Paix pour donner une correspondance facile avec le bus 275).
Il faut veiller à ne pas louper la correspondance entre le métro et le bus 275 qui constitue une épine dorsale pour Courbevoie !
Rédigé par : Florent | 26/01/2011 à 10:32
Me voilà rassuré ! Bonne nouvelle : le compromis Etat-Région révélé aujourd'hui prévoit une gare (non optionnelle) à Bois-Colombes. Ouf !
Carte : http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/CarteContributionEtatEtRegionDebatsPublics.pdf
Détails : http://www.ville.gouv.fr/IMG/pdf/ProtocoleD_accordEtatRegion.pdf
Pour Bécon reste donc à bien demander une sortie de métro vers le bus 275 et une autre vers la ZAC (en plus de celle, indispensable, vers la gare SNCF)!
Rédigé par : Florent | 26/01/2011 à 16:44
Comme si Bécon n'était pas assez desservi et son prix au m2 pas assez élévé...
Versailles, saint Nom, Cergy, Maisons Laffite, Nanterre, Saint Lazare, La défense...
Bois Colombes : 2 stations pour une ville de 27000 habitants
Colombes : 0 pour 83000, la Garenne : 0 pour 27000...Cherchez l'erreur
Habitant La Garenne Colombes aux Vallées, mes seules liaisons directes sont : Saint Lazare et Nanterre...Pas de liaison réaliste pour La Défense, Roissy et Orly.
Bravo pour votre Lobbying de ghetto à bourgeois...
Rédigé par : Julien | 26/01/2011 à 17:40
Bonjour,
Plusieurs points :
- tout d'abord bravo pour la réactivité sur l'accord ! J'en parlais encore ce matin avec Yves Revillon à la réunion de l'association des maires du département, et nous nous disions justement que l'hypothèse Bois-Colombes semblait se confirmer : voilà qui est fait !
- sur la gare de Bécon et ses différentes sorties : nous sommes tout à fait d'accord, il va falloir bien réfléchir aux sorties, à l'animation comme à la sécurité, et à leur interconnexion avec d'autres moyens de transports comme les bus. La phase de concertation qui va s'ouvrir est tout aussi essentielle.
Bien cordialement,
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 26/01/2011 à 17:40
Bonjour Julien,
C'est vrai que le quartier des Vallées compte certainement parmi les les plus défavorisés de la boucle Nord des Hauts-de-Seine... Je trouve dommage de réduire perpétuellement le débat à ce genre de considérations sur les bourgeois, alors que nos quartiers sont assez diversifiés dans leur population comme leurs activités. J
e souscris néanmoins à votre volonté de mieux connecter les villes de Colombes et La Garenne Colombes. Les projets de tramway (qui seront réalisés bien avant le métro automatique) y participent. Le T2 dessert La Garenne et le T1 est prévu pour être prolongé vers Colombes, La Garenne et Nanterre, assurant des interconnexions gare et T2.
La gare de super métro de Bois-Colombes a vocation à assurer une interconnexion avec la ligne J qui passe par les gares de Colombes, et celle de Bécon avec la ligne qui passe par Les Vallées. Je ne pense pas que ce soit les profils de population qui ait conduit à ces choix ! Pour la gare de Bécon, il y avait la présence de très nombreuses grandes entreprises, ainsi que la disponibilité en terrains, qui ont joué. Les Vallées sont à une station de Bécon en train, la gare de Bois-Colombes est à 5-10 minutes à pied, celle de super métro de Bécon sera à 10 minutes. Les habitants des Vallées seront aussi près des gares de métro automatique que ceux du centre de Courbevoie - qui ne sont pas formidablement bien desservis aujourd'hui par la gare Transilien de Courbevoie.
Bien cordialement,
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 27/01/2011 à 11:52
Bonjour et merci pour votre réponse,
Pardonnez mon emportement dans ma précédente intervention mais il faisait suite au dévoilement du tracé de la ligne Arc Express - Grans Paris fusionnée. Toutefois, admettez qu' il est évident que la coalition des maires de Courbevoie, Asnières et Bécon a porté ses fruits.
Asnières se retrouve avec un territoire excellement quadrillé ! Pensez donc : 3 Métros L13, des stations T1, 1 gare RER C, 3 gares Transilien (Bois colombes, Asnières et Bécon) et maintenant 4 gares Grand Paris !! A coté de cela, Colombes n'a sur son territoire que 4 gares Transilien et 1 ligne T2 (La T1 ce n'est pas encore pour demain) pour le même nombre d'habitants et un territoire bien plus étendu...
Par ailleurs, les cadencements et les vitesses commerciales des tramways sont bien inférieures aux liaisons par métro souterrain (15 km/h tramway, 40 km/ métro type L14). Le T1 n'a que pour objectif de supprimer les bus en ville, pas de faciliter ou d'accélérer les déplacements des Colombiens.
Quand à Bécon, connaissant bien la ville, j'ai du mal à visualiser ou sont les terrains disponibles autour de la gare (c'est d'ailleurs un des critères pour lequel Arc Express avait abandonné son projet de Gare ici) ? Enfin, pour le nombre d’entreprises desservies, cela reste du domaine du subjectif. L'extension de l'EPAD à la Garenne Colombes, le réaménagement des Champs Philippe et du petit Colombes attirent les grands groupes...font déja dire à la RATP que le tramway T2 sera très rapidement saturé.
Le Français est râleur par nature et il est évident que tout le monde ne peut pas avoir une bouche de métro devant sa porte, néanmoins, je persiste à dire que Bécon était déjà suffisamment alimenté en desserte car située à une fourche stratégique de la ligne Transilien.
Rédigé par : Julien | 28/01/2011 à 09:49
Bonjour Julien,
Je vous en prie, je crois que tout le monde est passionné par ces questions, et c'est normal !
Je suis d'accord avec vous que les tramways ne remplacent pas le métro et qu'il va falloir mieux desservir Colombes. Je crois qu'il faut relancer le débat sur les radiales : le métro automatique, comme d'ailleurs les tramaways, rentrent dans la catégorie des rocades, alors que les prolongations de lignes de métro et les trains sont des radiales vers Paris. La ligne 13 vient d'être prolongée de deux stations : pourquoi la ligne 3 ne serait-elle pas prolongée vers le nord-ouest, Courbevoie, La Garenne, Colombes ? Après tout, la prolongation des lignes de métro exsitantes n'a pas vocation à s'arrêter, comme le montre le prolongement de la ligne 4, dans le même contexte d'évolutions des villes de banlieue. Il ne faut pas oublier cette solution, et il y aurait d'ailleurs une logique à prolonger le métro parisien vers les radiales !
Sur Bécon, je ne partage pas votre avis : je crois que la desserte devait encore être améliorée car les 15 000 salariés supplémentaires faisaient craindre la saturation. Il existe encore des terrains situés dans le triangle des voies SNCF, dont une va être désaffectée et transformée en promenade verte, et il est évident que le quartier entre la ZAC des Bruyères et les voies (Moulin des Bruyères) a vocation à évoluer. L'emprise SNCF très importante va être réduite, permettant de nouveaux aménagements.
Le débat sur l'amélioration des transports n'a pas vocation à s'arrêter à ce schéma !
Bien cordialement
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 28/01/2011 à 12:31
J'ajouterais, comme je l'avais déjà dit, que la desserte courbevoisienne globale, hors Bécon, n'est pas non plus excellente comparée à des villes comme Asnières. Il nous faut donc travailler sur la fréquence et la qualité de la desserte sur la gare de Courbevoie, et améliorer les liaisons rapides avec les grands pôles de transport.
Rédigé par : Jean Spiri | 28/01/2011 à 12:33
Bonjour Jean, je m'étais déjà exprimé sur ce sujet sur votre blog, mais je tiens à redonner ma position. Je pense que le bus 275 assure une bonne desserte, dont Courbevoie ne peut pas se passer. Les deux (desserte rapide par le fer et desserte fine et fréquente par le bus) sont complémentaires. Je pense qu'il faut bien réfléchir à ce que l'on fait pour que le mode fer ne cannibalise pas le mode routier.
A mon avis le prolongement du M3 (qui semble d'ailleurs difficile techniquement) me paraît peu prioritaire pour les enjeux de desserte au niveau de l'agglomération. Et localement (pour Courbevoie), il me paraît porter beaucoup d'effets pervers : le risque est que ce bus 275 voie sa fréquence diminuée en cas de prolongement du M3 (parce que le bus 275 part de Pont de Levallois pour aller à La Défense, et n'est donc pas emprunté que pour la desserte locale de Courbevoie, justifiant ainsi une plus forte fréquence).
Pour prévenir la saturation du T2 à la Garenne-Colombes (ou à Colombes à l'intersection entre le T1 et le T2), je pense à une autre solution "lourde" qui consisterait à prolonger la ligne 1 du métro d'une station.
Mais ces prolongements "lourds" coûtent extrêmement cher aux finances publiques, donc il faudrait attendre de savoir s'il y a vraiment une saturation et penser dans un premier temps à une autre solution plus "raisonnable : il me semblerait utile de faire un bus en site propre à forte fréquence au départ de Nanterre-La Folie (RER E)/Nanterre-Préfecture (RER A) et en direction de la Place de l'Europe à la Garenne Colombes voire de Bécon si c'est possible. Ca contribuerait déjà vraisemblablement à la désaturation du T2 au niveau de la place de Belgique à la Garenne-Colombes, tout en assurant une bonne desserte locale au quartier des Champs Philippe.
Quant aux emprises ferroviaires à Bécon, je pense qu'elles représentent une vraie opportunité :
- pour rendre le chantier du métro plus facile (ce seront des nuisances supplémentaires pour les riverains, mais il faut bien creuser à certains endroits, et là on a les installations pour évacuer les gravats par rail plutôt que par camions)
- pour, plus tard, construire à cet endroit (mais ce seront de nouvelles nuisances pour les riverains).
Paradoxalement, à Bécon, le retard pris pour le réaménagement de la gare pourrait avoir un avantage : la prise en compte du projet de métro afin de soigner les correspondances train/métro.
Par ailleurs, le réaménagement de la gare ne suffira pas nécessairement à permettre de reconnecter les villes ensemble, car les quartiers sont aujourd'hui sérieusement séparés à cause du train. Il faut donc espérer que le métro permette la création d'un deuxième tunnel de part et d'autre de la voie ferrée : par exemple la cassure pourrait être un peu réparée avec ce deuxième tunnel de métro entre :
- la rue Edgar Quinet (sortie proche du boulevard de la Paix - correspondance avec le bus 275 ; http://maps.google.com/maps?q=4+rue+edgar+quinet,+courbevoie&layer=c&sll=48.903929,2.267807&cbp=13,153.07,,0,2.64&cbll=48.9039,2.267791&hl=en&sspn=0.006295,0.006295&ie=UTF8&hq=&hnear=4+Rue+Edgar+Quinet,+92400+Courbevoie,+Hauts-de-Seine,+Ile-de-France,+France&ll=48.9039,2.267791&spn=0,0.006958&t=h&z=18&panoid=fmcnBYt_Y8G4Dka1yWL8uQ)
- et la rue de Bois-Colombes (au sein du futur quartier en mutation ; http://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=en&geocode=&q=rue+de+bois+colombes,+courbevoie&aq=&sll=48.89923,2.226748&sspn=0.010594,0.027831&ie=UTF8&hq=&hnear=Rue+de+Bois-Colombes,+92270+Bois-Colombes,+Hauts-de-Seine,+Ile-de-France,+France&t=h&z=16)
Rédigé par : Florent | 28/01/2011 à 14:57
Bonjour Florent,
Je suis d'accord avec vous sur le fait que l'utilisation des emprises ferroviaires va être une bonne chose pour limiter les nuisances des travaux (c'est d'ailleurs une idée à conserver pour une plateforme de livraisons) et que le réaménagement de cet espace va permettre, avec celui de la gare, une plus grande fluidité d'accès entre les différentes zones du quartier. Le réaménagement global ne fait que commencer, mais on va gagner en qualité de l'espace public de manière évidente. N'hésitez pas à faire des propositions en ce sens !
Pour les bus, je suis d'accord avec vous, les lignes qui traversent Courbevoie méritent d'être mieux pensées : le 275 est souvent bondé aux heures de pointe, et il faudrait fluidifier son trajet et le rendre plus fréquent. Le 278 est un sketch : j'ai pris une fois une photo où il était indiqué 88 minutes d'attente. Les 175 et 178 mérite aussi un travail approfondi. Il faut revoir tout ce plan de bus avec la RATP pour mieux correspondre aux besoins, surtout si nous voulons revitaliser le centre-ville. D'autres points méritent aussi d'être abordés dans l'amélioration de la desserte de certaines villes voisines comme Puteaux dans le cadre de l'intercommunalité.
Concernant les métros... je serais plus circonspect. Certes, ce sont des investissements lourds, mais les lignes en radiales ont vocation à progresser. A toutes les communes de la boucle Nord de faire des propositions. Je suis d'accord qu'il ne faut pas écarter trop vite des moyens de desserte plus fine et moins onéreux comme les bus HQS et les tramways. Mais il ne faut pas hésiter à proposer !
Merci pour ces échanges.
Bien cordialement
Jean Spiri
Rédigé par : Jean Spiri | 30/01/2011 à 14:34
Une remarque de plus. Vous avez raison : les relations en transports en commun avec Puteaux méritent évidemment d'être soignées, d'autant plus maintenant.
Mais il n'en existe pas beaucoup qui soient sans rupture de charge à La Défense. Il y a bien le bus 175, mais il a une fréquence nettement trop faible, et est accablé de plusieurs autres soucis :
- il a un parcours long, ce qui le rend davantage sujet aux perturbations,
- son parcours dans Courbevoie (dans des rues peu adaptées) le ralentit
- son parcours dans Puteaux (sur les quais de Seine) n'incite pas à l'utiliser.
Le train ? Il a une fréquence trop faible.
Le T2 ? Il ne desservira pas le centre de Courbevoie.
Reste un éventuel changement assez profond d'autres lignes de bus, mais il faudra sans doute attendre la mise en service du futur métro automatique (qui devrait au moins permettre le raccourcir le parcours du bus 175). Avant 2025 j'espère.
Mais le souci c'est que les bus les plus performants me paraissent être le 275 pour Courbevoie et le 144 pour Puteaux. Or, il me paraît difficile de les fusionner...
Finalement il n'y a peut-être pas de meilleure solution que plaider auprès du STIF pour des fréquences plus élevées sur nos lignes de bus... et pour aussi plus d'arrêts en gares de Puteaux et Courbevoie (la gestion de la ligne semble très compliquée entre trains directs, semi-directs et omnibus).
Déjà un bon point : la nouvelle signalisation à La Défense semble meilleure que la précédente !
Rédigé par : Florent | 31/01/2011 à 01:04
Juste pour le plaisir : je tombe par hasard sur cet article consacré au raccordement de Courbevoie (la voie inutilisée à Bécon) et j'en profite pour le diffuser.
http://ortfranciliens.canalblog.com/archives/2010/06/05/19033403.html
Quand on voit que Colombes était reliée, dans le passé, à la gare de Bécon-les-Bruyères, on ne peut pas s'empêcher de penser que c'est peut-être dommage que Colombes n'ait pas maintenu cette infrastructure en service. Enfin, soyons optimistes, il y a toujours d'autres solutions...
Rédigé par : Florent | 04/02/2011 à 10:59