Lundi 17 janvier a eu lieu la réunion organisée par la Commission du débat public au sujet de la gare de Bécon-les-Bruyères prévue par le projet de métro automatique du Grand Paris. Cette réunion fut l’occasion pour les habitants de Courbevoie, de Bois-Colombes et d’Asnières de s'exprimer sur ce projet qui mettra la gare de Bécon-les-Bruyères à une demi-heure de Roissy comme d’Orly, et qui reliera notre ville à l’ensemble de la couronne autour de Paris, à des lieux de vie, des lieux d’emploi, des lieux de loisirs qui nous seront très facilement accessibles. Les trois maires d’Asnières, de Bois-Colombes et de Courbevoie ont défendu ce projet d’une station à Bécon-les-Bruyères, qui est prévue dans le projet du métro du Grand Paris, mais pas dans celui d'Arc Express de la région. La société du Grand Paris a d'ailleurs précisé que l'union des trois maires avait été un facteur déterminant dans le choix de Bécon-les-Bruyères comme gare du super métro. Nous sommes encore dans une période de discussions entre la région et la société du Grand Paris pour faire converger les projets : aussi n’hésitez pas à vous mobilier en contribuant sur le site http://www.debatpublic-grandparis.org/.
Vous trouverez ci-joint le document à télécharger qui résume la position des trois villes.
Téléchargement 106-becon-gare
Quelques données
Autour de la gare de Bécon-les-Bruyères, un bassin de 22 000 habitants et de plus de 10 000 salariés, qui va encore croître puisqu’en plus de Colgate, Aviva, GDF-Suez et IBM déjà installés dans la ZAC des Bruyères, la Coface et l’INPI vont bientôt s’y installer. Le caractère mixte du quartier, à la fois zone résidentielle dense à l'esprit village et zone d'emploi importante, a joué un rôle important dans le choix d'y prévoir une gare.
Les caractéristiques du projet
Un métro automatique qui vise à relier les grands pôles de la métropole entre eux, mais aussi à assurer une desserte des pôles de vie et d’animation (40 gares). Il est prévu pour transporter 2 à 3 millions de voyageurs par jour, à 65 km/h de moyenne, avec un métro toutes les 85 secondes en heure de pointe. Il est possible d’estimer les trajets futurs grâce au simulateur http://www.metrograndparis.com/carteit/ ; dans le cas de Bécon-les-Bruyères, Roissy sera à 26 minutes, Orly à 36 minutes, le Pont-de-Sèvres à 12 minutes, etc. Ce réseau structurant de rocades permettra des correspondances faciles avec les moyens de transport existants, puisque 85 % des gares auront des correspondances. Cela permettra de désaturer les réseaux existants comme le RER A, la ligne 13, le réseau Transilien.
La mise en service aura lieu entre 2018 et 2023. Le coût total sera de l’ordre de 22 milliards et sera financé en partie (20 %) par des taxes sur les entreprises et les ménages franciliens (à hauteur de 11€ par foyer fiscal par an).
Les caractéristiques de la gare de métro de Bécon
Le métro passera sur ce tronçon entre La Défense et Gennevilliers en souterrain. La gare sera elle-même en majorité souterraine – avec des excroissances d’accès. La ligne passera à plus de 20 m sous le sol, ce qui limitera les nuisances, d’autant plus que le tracé empruntera des voies existantes (rues ou voie ferrée).
Une concertation sera lancée lorsque le principe d’une gare à Bécon aura été définitivement acté, afin d’en définir la localisation précise. A priori, elle devrait se situer dans le triangle de voies entre la gare Transilien et la ZAC des Bruyères, permettant à la fois une connexion aisée avec la gare existante comme avec le nouveau quartier des Bruyères. Cette nouvelle gare sera d’ailleurs un moyen d’améliorer les liaisons piétonnes entre le quartier de Bécon côté Courbevoie, le côté Asnières et le nouveau quartier des Bruyères.
Le positionnement de cette gare devra être articulé avec les autres moyens de transport, comme les lignes de bus, ainsi qu’avec les circulations douces.
L’aménagement de la gare elle-même sera aussi l’objet d’une concertation, afin de définir les services et commerces qui pourront y prendre en place, dans un esprit de complémentarité et non de concurrence avec l’offre commerciale de proximité existant.
Les débats
Une préoccupation majeure exprimée par les habitants est de ne pas pénaliser la mise à niveau des lignes existantes, et notamment de la ligne Transilien. La crainte a été exprimée à de nombreuses reprises que ces nouveaux investissements ne viennent remettre en cause des travaux nécessaires, comme la mise aux normes d’accessibilité de la gare Transilien. La société du Grand Paris a bien précisé qu’il s’agissait de deux problèmes différents qui ne relevaient pas des mêmes interlocuteurs. Ils ont souligné que si la région ne réalisait pas Arc Express, elle disposerait de marges de manœuvre supplémentaires pour la mise à niveau de l’existant. Concernant la mise aux normes de la gare de Bécon, les trois maires ont rappelé qu’ils ont interpelé la région, la SNCF et RFF à de très nombreuses reprises sur la question. Le président de la région, alors en campagne pour sa réélection, avait promis que les travaux seraient achevés en 2014. Mais les maires ont découvert que la solution qui serait opérationnelle en 2014, celle de la passerelle avec des ascenseurs et des escalators, nécessite une participation financière de la part des villes, qui n’était pas prévue au départ. Les négociations se poursuivent, mais l’objectif de 2014 est maintenu.
D’autres questions ont été posées, notamment sur la nécessité d’un parking pour éviter le stationnement sauvage la journée, l’articulation renforcée avec les lignes de bus, ou encore l’impératif de sécurité dans le nouveau métro comme dans la gare et ses abords. La question d’une connexion avec la ligne J de Transilien qui relie le Val d’Oise à Saint-Lazare a été posée, avec la suggestion d’une gare supplémentaire à Bois-Colombes. La société du Grand Paris a répondu qu’il s’agissait d’une alternative avec la gare de Bécon et que leur choix s’était porté sur Bécon, au vu notamment du dynamisme du quartier et de l’existence d’autres interconnexions avec la ligne J. Certains intervenants ont critiqué la desserte des aéroports, au nom du caractère polluant de l’avion : il leur a été répondu que la société du Grand Paris n’allait pas s’excuser d’aller desservir les aéroports, qui représentent des pôles majeurs d’activité, de tourisme, mais aussi d’emploi !
Un projet urbain
Ce projet, comme je l’ai souligné, sera l'occasion d’une véritable réflexion urbaine sur le quartier de Bécon-les-Bruyères, en lien avec les villes de Bois-Colombes et d’Asnières. J’aurais l’occasion de revenir sur ce sujet, mais nous devons absolument veiller à conserver son caractère particulier à notre zone commerçante et résidentielle, mieux la relier au côté Asnières, mieux l’articuler avec la ZAC des Bruyères à Bois-Colombes, ses activités, ses logements, ses espaces verts (qui vont augmenter grâce à la réalisation d’une coulée verte avec le soutien du Conseil général sur le tronçon Bécon-Les Vallées qui n’est plus utilisé). Et nous devons valoriser les atouts de Bécon, pôle de convivialité et d’animation essentielle en complémentarité avec d’autres pôles comme le centre-ville de Courbevoie et La Défense.
Et d’autres projets pour Courbevoie !
L’équipe municipale conduite par Jacques Kossowski agit pour que notre ville soit toujours mieux connectée à l’ensemble de la métropole francilienne. Nous nous sommes ainsi positionnés globalement sur les projets Eole de prolongation du RER E, de LGV Paris-Normandie, et pour les gares du Grand Paris, à Bécon, mais aussi à La Défense, comme je le rappelais dans la note http://jeanspiri.typepad.fr/blog/2010/12/courbevoie-se-positionne-sur-les-transports-du-grand-paris.html qui résumait la contribution rédigée sous l’égide de Pierre Bordeaux, adjoint au Maire chargé de la prospective. Vous pouvez d’ailleurs consulter le document joint, à télécharger, qui explicite la position de Courbevoie dans ces débats.
Téléchargement CAHIER ACTEUR LGP
C’est cela avoir de l’ambition pour notre ville !
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